La Traversée des pyrénées

 

Sur cette page, on vous propose le projet initial, puis un bilan objectif de la traversée , avec les traces GPS des differents vols ,notre journal de bord, et une partie nommée "comment nous avons géré ... " (plus bas sur cette page). Là on explique notre façon de voir les choses sur differents problemes.

*PROJET INITIAL REDIGE AVANT LE DEPART:

Notre projet consiste à traverser la chaîne des Pyrénées en partant de l’Atlantique vers la Méditerranée. Pour cela nous voulons utiliser l’engin représentant le mieux pour nous l’esprit de liberté : le parapente.

Nous sommes 3 jeunes parapentistes passionnés de montagne, d'aventure et par la chaîne pyrénéenne, nous avons fait mûrir le projet de cette traversée depuis déjà plusieurs années, ce projet consiste à traverser les Pyrénées d'ouest en est, dans le but de réaliser un rêve commun à nous trois, à la recherche d’une expérience et d’une performance sportive inoubliable dans une ambiance d'amitié.


Pour relier l'océan Atlantique à la mer Méditerranée nous avons choisi la trajectoire la plus proche de la ligne droite, en passant par les sommets mythiques de cette chaîne avec comme seul moyen de transport la marche à pied et le vol en parapente. Nous nous refusons tout autre type de déplacement. Notre hébergement principal sera notre tente ultra légère . La traversée se fera en autonomie complète, se limitant à des contacts téléphoniques pour des points météo.


Le départ s’effectuera dans l'eau à Hendaye, nous comptons survoler ou marcher sur l'Aneto (3404m) et le Canigou (2724m) et arriver dans l'eau sur la Côte vermeille (proche du cap Bear), Nous prévoyons le départ le 14 août 2006, pour une durée estimée de 15 à 25 jours.

Et aprés l'arrivée...

On est parti le 14 Aout d'Hendaye , le plus possible au sud-ouest de la plage, à 7h40 on a touché l'eau de l'ocean, le départ été donné.
Nous sommes arrivés le 30 Aout sur la plage du Racou (la plage le plus au sud est) , prés d'Argeles sur Mer à 17h40.

Au total 17 jours de traversée, avec une quinzaine de vols allant du vol plouf de 3 min dans le pays basque à celui de 5h et 75km de la Pena collarada jusqu'a Castejon de sos ! Soit environ 270km parcourus dans les airs et 180km à pied, aucun autre moyen de locomotion n'a été utilisé.

Notre journal de bord : >>>>>

Les photos et les vidéos : >>>>>>>

Notre matériel (liste et critique, du matos) : >>>>>

Une page sur une notre tente (faite maison) :-) >>>>>>

 

Une trace approximative de notre trajectoire dessinée à l'aide de nos indications par téléphone : [En vert le vol, en rouge a pied]

 

Voici les traces GPS des vols :

Elles sont au format IGC dans la premiere colonne, il faut donc un logiciel capable de les ouvrir et les cartes de fond disponible (D'autres formats devraient arriver). Faire clic droit puis " enregistrer la cible sous ..." sur le lien du vol pour le télécharger. Puis dans la deuxieme colonne vous pouvez les voir sur une carte de Google Map ( cliquer sur "Afficher le parcours" )
Mardi 15 août
Vol rapide prés du pic Atxuria
>>>>> carte
Vendredi 18 août : Premier vol de la sierra d’Abodie. >>>>> carte
Samedi 19 août : Deuxième vol de la sierra d'Abodie. >>>>>  
Dimanche 20 août : Pic eskoré --> plateau du Bizaurin >>>>> carte
 

Plateau du Bizaurin-->Villanua

>>>>> carte
Mardi 22 août : Plateau de la Retona -->Castejon de Sos >>>>> carte
Mercredi 23 août : Castejon de Sos --> "la combe à Martin" >>>>> carte
 

"la combe à Martin"-->Port del Canto

>>>>> carte
Samedi 26 août : Bellver de Cerdagne --> plateaux de la borne 504 >>>>> carte
Mardi 29 août: Pic Canigou --> Boulternère >>>>> carte

 

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Comment nous avons géré :...

 

 

 

L'alimentation:

plusieurs formes de repas:

* La plus confortable était dans les auberges ou les gîtes où souvent un menu unique est proposé pour un prix d'environs 10€.

* Puis dans les épiceries , moins chers que les auberges , il permet de manger beaucoup, pour pas cher, sans utiliser le gaz du réchaud pour nous il était constitué de pain, completé par du chocolat et des fruits.

* Ensuite le repas en montagne, a l'aide du réchaud, on transportait dans des sacs de congélation des féculents.

La semoule est la plus pratique car une fois que l'eau bout , on peut couper le réchaud et elle gonfle toute seule, c'est aussi l'aliment qui demande le moins d'eau pour sa cuisson.Mais difficile à trouver dans les épiceries espagnoles.

les pates trés facile à trouver, mais nécéssite beaucoup d'eau, et demande encore du gaz aprés ébullition , il faut les choisir avec le temps de cuisson le plus rapide possible.

Le riz même problème que les pates , sauf qu'il constipe plus, ce qui est pratique quand on mange les fruits (souvent pas trop mûrs) et les baies que l'on trouve à longueur de journée, c'est plus pratique quand on n'a que des cartes comme papier toilette.

On avait des soupes instantanées et des petits morceaux de bouillon cube.

Pendant que l'on chauffait l'eau on y diluait une soupe, 2 petits cubes de bouillon cube et un mélange de sel, poivre et épices (préparé au départ) , l'objectif est de donner du goût, car manger tous les soirs du riz c'est pas top!, une fois l'eau à ébullition y rajouter les féculents. Le tout est de bien doser l'eau de façon à ne pas avoir à ègoutter, aprés quelques plats loupés on y arrive !!

Nous on a toujours trouvé ce plat délicieux, en plus on peut emmener differentes soupes pour varier les goûts

* Les repas lyophilisés , on avait chacun 3 repas lyophilisés dans le sac " Au cas où !". On les a pris pour éviter de devoir redescendre dans un village pendant un enchainement de plusieurs jours, ou ça vole "grave", ou de marche en crête. On n 'en a utilisé qu'un seul. Et nous on les trouve très bons.

Rare sont les jours où nous avons mangé 3 repas , le plus fréquent était un repas par jour ( souvent le soir), complété dans la journée par des barres de céréales, du pain et ce que l'on trouvait dans la nature en fruits ou baies. ( on a mangé des mûres tout le long de notre aventure).

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Les nuits:

Commes les repas les plus confortables sont sur un lit d'auberge , ou de refuge, mais nous avons aussi dormi ,dans un fronton basque, un monastère, une grange, une maison en constrution, en montagne (à la belle étoile ou sous les Xtentes) , dans des champs et dans des terrains vagues.

On étalait le poncho sur le sol , puis en fonction du sol , la voile pliée offre un amortissemnt notable et une trés bonne isolation.

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Le vol en groupe:

C'est LA chose la plus difficile à gérer, et c'est ce qui a créé le plus d'émotions. Allant de l'euphorie quand les trois pilotes sont au plaf côte à côte, à l'ennervement extrême du pilote ayant posé alors que les autres sont encore à 1500 m sol dans un thermique à +5m/s!, en passant par tous les moments de stress quand un des trois descend un peu trop et risque de poser au milieu d'un beau vol.

Nous, on a choisi l'option que : " si un pilote pose , les autres posent avec lui" , ce qui diminue le rique de se séparer , car vu notre partage de l' équipement se séparer aurait apporté de gros problèmes. On a réussi à toujours rester ensemble. :-)

Les pilotes les plus hauts faisaient attention de toujours être en finesse du pilote le plus bas , et l'idée maitresse était de monter le plus haut possible avant d'avancer.

On a toujours évité les réflexions au pilote qui pose en premier et les remarques du genre: " t'aurais du faire ça.." etc ,En revanche on a essayé de rentabiliser la communication radio au maximum, avec des données et des informations objectives pour éviter de poser.

Toutes les décisions ( au déco , en l'air ou au poser ) étaient prises à 3, et la bonne entente entre nous a fait le reste. ( Exemple :si l'un d'entre nous ne se sentait pas de se mettre en l'air, sans insister les autres acceptaient sans problême de ne pas décoller.)

Nous sommmes trés contents de nous sur le vol de groupe, c'est quelque chose de particulier, que l'on n' a pas l'habitude de pratiquer, et un vol de 50km à trois est pour nous plus beau qu'un vol de 100km en solo .

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La fatigue:

Il faut y faire attention car aprés plusieurs heures de marche , avec du dénivelé et du poids sur le dos, la concentration nécéssaire à un vol en sécurité n'est pas toujours évidente à avoir. Surtout quand le vent forcit et que l'on doit decoller vite , un peu dans la panique.

Pour ça il faut bien s'hydrater, s'alimenter et se reposer mais il n'y a pas vraiment d'autre solution que de se connaitre , de savoir renoncer .

Pour nous, chacun essayait de surveiller les 2 autres, ce qui nous a rendu service plusieurs fois.

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La langue:

Toute l'espagne ne parle pas espagnol!! Il ya trois langues qui se parlent sur la face sud des Pyrénées: le basque au pays basque ,le castillan en Navarre , et le catalan en Catalogne. Malgré quelques réticences de certaines personnes , au pays basque mais surtout en catalogne, tous nous ont compris avec notre l'espagnol scolaire : le castillan et un peu d'improvisation.

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L'hygiène:

Pour l'hygiène corporelle,on a emporté un savon de 40g qui nous a servi que le dernier jour. On a pris une douche, et rincé les sous vêtement aussi souvent que possible dans les auberges et les ruisseaux. Mais c'est sûr! il y a des moments où l'on a pas touché l'eau de plusieurs jours ( maximum 6 jours ) mais ces périodes étant souvent en montagne on ne dérangeait que les isards ! ( bon les mouches et les moucherons c'est casse c... à force). Sinon le fait de manger des pommes vertes nettoie un peu les dents. La seule précaution à prendre et de pas avoir d'infection.

Au niveau de la cuisine , on grattait la popotte et le couvert avec un morceau d'éponge de 2X2cm.

Une bonne douche à l'arrivée a fait du bien !!

La préparation:

Beaucoup de temps, de kilomètres, d'essence, de coups de téléphone, et d'heures à réflechir à tout les aspects de la traversée, sur le matos, les sponsors, la période, la date du départ, la meilleure trajectoire, les autorisations pour traversée les parcs. Bref il nous a fallu 1 an pour préparer 17 jours de traversée.

On était tous d'accord dés le début sur les principales idées : on touche l'eau des deux cotés, on n' utilise rien d'autre que le parapente et nos pieds pour nous déplacer, pas d'assistance pour nous suivre ou nous ravitailler, et on reste ensemble au maximum. Nous ne sommes pas partis avec l'intention de battre un record ou de la faire la plus rapidement possible, on voulait juste voler le plus possible, avec un maximum de reliefs .

Puis on a cherché des aides et des fonds, donc des sponsors. Création de l'association XRID'AIR, et d'un dossier de partenariat. C'est la partie qui a duré le plus longtemps, mais frutueuse, c'est la Confédération Pyrénéene du tourisme, qui avec sa marque de vêtements "By Pyrénées" qui devient notre principal sponsor.

On a ensuite choisi et rassemblé le matériel , grâce aux conseils de personnes bien expèrimentées. Ce qui nous a permis d'avoir un matos bien adapté.

Au niveau physique: course a pied , marche avec et sans poids, étirements et musculation du dos et des jambes .Chacun s'est entrainé comme il le pouvait, car on était vraiment trop éloignés pour s'entrainer ensemble.

On a par contre beaucoup travaillé le vol en groupe, plusieur entrainements à essayer diverses techniques et stratégies , pour rester le plus possible ensemble , et être les plus éfficaces possible.

Puis la veille du départ est arrivée, dernière checklist, derniers réglages et mises au point, et tôt le lendemin, Sami nous a déposés à Hendaye. La préparation était alors terminée, laissant place à l'action.

 

 

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